dimanche 1 février 2015

Greece.fin

26 janvier 2015: Le ton est donné ...
1er acte de Tsipras en tant que Premier Ministre: visite du memorial des victimes de crimes nazi dans un quartier d'Athènes .... tout serait la faute de ces méchants Allemands depuis les années 40 ...

Tout léger rétroacte:

Yanis Varoufakis, nouveau ministre des Finances.
Extrait d’un article de son blog écrit le 3 juin 2012, à la veille des élections législatives du 17 juin :

Doit-on redouter "l'ultra-gauchisme" de Syriza?
Ma réponse est un non retentissant. Je ne vous recommande pas de lire (même à ceux d'entre vous qui parlent grec) leur manifeste. Il ne vaut même pas le papier sur lequel il est écrit. Bien que plein de bonnes intentions, il contient peu de détails, est rempli de promesses qui ne pourront pas et ne seront pas tenues (la plus grande étant que l'austérité sera annulée); c'est un fourre-tout de politiques sans importance. Ignorez-le purement et simplement. Syriza est un parti qui a dû passer en l'espace de quelques semaines d'une agglomération de partis politiques marginaux à un parti important qui pourrait être en position de former un gouvernement dans les prochaines semaines. À plein d'égards, il s'agit d'un "travail en cours". D'où son manifeste peu appétissant.
En mai 2010, alors que les banques européennes ne sont pas tout à fait remises de la faillite de Lehman Brothers, les potentielles pertes que représente le non remboursement par la Grèce d’une partie de sa dette font craindre de nouvelles faillites bancaires dans la zone euro.

La première phase des plans d'aide a donc consisté en une chose très simple : faire passer cette dette des mains, ou plutôt des tiroirs caisses, du privé à ceux du public. Les créanciers privés ont renoncé à 107 milliards €, et pour éviter que le cours ne s'effondre, la Banque centrale européenne (BCE) s'est mise à acheter des titres de dette grecque.

De leur côté, le FMI et les états de la zone euro ont prêté à la Grèce l'argent qui lui manquait pour rembourser ses échéances. La dette a donc changé de structure. Elle était constituée à 100% par des bons du trésor échangeables sur les marchés financiers. Aujourd'hui, ils représentent 25% de la dette (soit 79.9 milliards €), le reste (241.8 milliards €) est constitué de prêts.
Au total, la dette de la Grèce s'élève aujourd'hui à 321.7 milliards €.





Répartition de la dette grecque entre prêts et titres de marché ©










Alexandre Delaigue, professeur d'économie à l'école militaire de Saint-Cyr:
"D'après ce que j'entends, Athènes n'a même pas de quoi tenir pendant le mois de février"
Rien qu'en 2015, la Grèce doit rendre 9 milliards € au Fonds monétaire international, dont 2,3 milliards € en février-mars.
Ensuite, 6,7 milliards d'obligations détenues par la BCE en juillet-août.
Et enfin 15 milliards € de bons du Trésor (obligations à trois et six mois) détenues par les banques grecques.
Quid donc du chèque de 7 milliards d'euros prévu fin février, dans le cadre d'un plan d'aide d'un montant total de 240 milliards d'euros accordé en 2010 ?

Le 30 janvier ...
Bluff, inconscience ou vraie détermination, le gouvernement grec s'est montré prêt vendredi, pour en finir avec la troïka, à renoncer à sept milliards d'euros attendus de l'UE fin février, alors que les caisses de l’État sont déjà fragilisées, ramenant les craintes d'une sortie de la Grèce de la zone euro.
Le ministre grec des Finances Yanis Varoufakis a réitéré en effet officiellement devant le patron de la zone euro Jeroen Dijsselbloem des propos tenus par le Premier ministre Alexis Tsipras et par lui-même depuis quelques jours. La Grèce veut bien avoir "la plus grande coopération avec les institutions", comme l'UE, la BCE ou le FMI, mais elle n'a plus "l'intention de collaborer" avec ce qu'elle a appelé "une délégation tripartite, anti-européenne, construite sur une base branlante", la troïka.

Martin Schulz, a qualifié l'attitude du gouvernement grec d'"irresponsable"

Voir aussi:
Capital Flows in Greece



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